Après l’Elysée hier, François Hommeril s’est rendu cette fin d’après-midi à Matignon. Accompagné par Gérard Mardiné et Gilles Lécuelle, secrétaires nationaux, le président de la CFE-CGC a rencontré Edouard Philippe, Premier ministre, et Muriel Pénicaud, ministre du Travail, soulignant le climat positif d’écoute et les échanges nourris.
Au cœur des discussions : la refonte du Code du travail, réforme prioritaire aux yeux du gouvernement. Un dossier sur lequel le pouvoir exécutif souhaite agir vite, sans pour autant fermer la porte à la nécessaire discussion avec les partenaires sociaux et le Parlement.
L’occasion pour les membres de la délégation CFE-CGC de rappeler leur attachement aux nécessaires réformes, mais aussi au respect du dialogue social.
« En cette période où le monde subit de profondes mutations, la CFE-CGC est plus que jamais prête à conduire les nécessaires évolutions qui permettront de conjuguer le progrès social et les changements de l’économie mondiale. Libre et indépendante, critique et constructive, réaliste et inventive, notre confédération mettra toute son énergie pour tendre vers une société basée sur une solidarité nouvelle et sur un modèle social régénéré. Une société apaisée dans laquelle chacun a une place et un chemin à tracer. »
Voilà en substance le message que le président François Hommeril et la délégation CFE-CGC ont porté auprès d’Edouard Philippe et de Muriel Pénicaud. Un message qui traduit la volonté de la confédération d’engager avec toutes les parties prenantes un travail de fond pour réformer la société, mais qui n’est surtout pas un chèque en blanc. Car si la CFE-CGC est bien consciente que des réformes sont nécessaires pour faire naître la Société de demain, elle tient à ce qu’elles se fassent dans le respect de l’humain.
Plafonnement des indemnités prud’homales de licenciement, élargissement des thèmes auxquels s’appliquerait la primauté de l’accord d’entreprise sur l’accord de branche, instance unique de représentation du personnel… : les réformes souhaitées par le gouvernement Philippe ne sont pas nouvelles. Mais elles doivent donner lieu à un nouvel échange constructif, prenant en compte l’ensemble des points de vue, et dans un temps susceptible d’aboutir à un véritable consensus.
François Hommeril et les membres de la délégation CFE-CGC ont alerté le Premier ministre et la ministre du Travail sur les risques de réformes menées dans la précipitation. Le président de la CFE-CGC a rappelé que « c’est la compétitivité des entreprises, les compétences des salariés et les investissements qui créent le dynamisme nécessaire à créer des emplois. Et qu’à ce titre, les prétendus “freins à l’embauche” qui seraient dus à la complexité du code du travail restent du domaine du fantasme. »
La CFE-CGC a rappelé son attachement à la négociation en entreprise et à son développement. Soulevant également le besoin de sécuriser les acteurs pour maintenir un dialogue social de qualité, tout en rappelant l’impérieuse nécessité de protéger l’espace de ce dialogue du rapport de force économique qui pousse à l’abaissement de la norme sociale.
Comme à l’Elysée hier, Francois Hommeril a souligné le climat positif d’écoute dans lequel s’est déroulé l’entretien avec Edouard Philippe et Muriel Pénicaud. L’exécutif a assuré la CFE-CGC de sa détermination à mener rapidement ces réformes dans un esprit d’ouverture et de concertation.
Le Premier ministre et la ministre du Travail ont fait savoir qu’ils souhaitaient entendre l’ensemble des partenaires sociaux avant de prendre des positions plus marquées. D’ores et déjà, un second round de discussions est prévu avec les partenaires sociaux la semaine prochaine. La CFE-CGC y tiendra toute sa place.
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