La négociation nationale interprofessionnelle entre partenaires sociaux sur la formation professionnelle a débuté et doit s’achever le 16 février. La CFE-CGC préconise un investissement massif dans les compétences des salariés, le développement du capital humain en entreprise et un système de transition professionnel mutualisé.
La négociation nationale interprofessionnelle sur la formation professionnelle a officiellement débuté le 24 novembre. Les partenaires sociaux (syndicats de salariés et d’employeurs) ont convenu d’une douzaine de réunions de travail jusqu’au 16 février. De son côté, l’exécutif souhaiterait finaliser la réforme d’ici au printemps prochain.
Initiée par le gouvernement, cette réforme de la formation professionnelle doit notamment permettre de mieux structurer le marché pour des formations davantage ciblées sur les demandeurs d’emploi et les actifs peu qualifiés. Le gouvernement veut également individualiser les droits à la formation en s’appuyant sur un compte personnel de formation (CPF) renforcé.
- Compétences des salariés et sécurité des parcours professionnels
Pour la CFE-CGC, la formation professionnelle est un dispositif clé pour la compétitivité économique. La CFE-CGC partage l’objectif d’accompagner la transformation du pays via un investissement massif dans les compétences des salariés. Le syndicat de l’encadrement négociera cette transformation afin que ce nouveau système permette réellement aux salariés d’être des acteurs éclairés pour bâtir leur parcours professionnel en toute sécurité.
- Les priorités de la CFE-CGC
A la table des négociations, la CFE-CGC fera valoir ses propositions en fixant plusieurs priorités :
– préserver et pérenniser un système de transition professionnel mutualisé permettant des reconversions longues pour tous les salariés. Garder la possibilité d’effectuer ces formations longues est indispensable pour éviter aux salariés de passer par la « case chômage » pour se former.
– accompagner les salariés afin de ne pas les laisser seuls et parfois démunis face à un outil informatique pour s’orienter.
– clarifier le financement du compte personnel de formation (CPF) en fonction de la population bénéficiaire (salarié du privé, salarié du secteur public, indépendant).
– négocier dans l’entreprise le développement du capital humain, première brique de la gouvernance d’entreprise. Cela doit permettre de négocier les abondements au compte de développement personnel.
- Des doutes sur l’efficacité du compte personnel de formation (CPF)
Pour la CFE-CGC, le compte personnel de formation, qui pourrait absorber le congé individuel de formation (CIF) dans le projet gouvernemental, ne doit pas être le seul pilier de la formation professionnelle. « Nous avons de gros doutes sur l’efficacité du CPF, un dispositif que les salariés, jusqu’à présent, ne se sont pas appropriés », résume François Hommeril, président confédéral. Globalement, la CFE-CGC s’oppose au passage d’un système financé et régulé collectivement à un système totalement individualisé
- Le rôle primordial des partenaires sociaux et des branches
Au service des salariés, les partenaires sociaux doivent jouer un rôle fondamental dans les divers dispositifs de la formation professionnelle. La CFE-CGC sera particulièrement vigilante sur la question des moyens alloués aux branches professionnelles pour définir et mettre en oeuvre les politiques de formation. « La branche reste le lieu le plus performant pour l’accompagnement des parcours professionnels », rappelle François Hommeril.
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