Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) vient d’adopter un avis unanime avec diverses recommandations pour lutter contre les discriminations syndicales. La CFE-CGC en appelle désormais à une véritable reconnaissance et valorisation de la mission syndicale.
L’engagement syndical reste encore trop souvent “discriminé” et “stigmatisé” en France. Sur la base de ce constat corroboré par de nombreux indicateurs, le CESE, troisième assemblée de la République composée de représentants de la société civile organisée, a voté le 13 juillet à l’unanimité (dont le groupe CFE-CGC) un avis pour “repérer, prévenir et lutter contre les discriminations syndicales“.
Élaboré avec le Défenseur des droits, le rapport formule 23 recommandations pour combattre les discriminations syndicales dont le renforcement de la politique pénale en matière de discriminations et la nécessité de valoriser l’utilité du fait syndical en renforçant la visibilité et la légitimité des représentants syndicaux.
“Il est urgent de protéger et de conforter les femmes et les hommes, employeur.euse.s ou salarié.e.s, qui s’investissent dans des tâches de représentation et qui participent à la performance économique, sociale et environnementale dans tous types de structures privées et publiques, souligne le CESE. Les reconnaître et les valoriser permettrait de motiver celles et ceux qui hésitent à franchir le pas de la syndicalisation en raison de craintes pour leur carrière voire leur emploi.”
- La CFE-CGC veut des actes concrets
“Convaincue depuis très longtemps que, loin d’être des freins, le dialogue social et la négociation participent activement à la performance de l’entreprise par une recherche de conciliation entre l’économie et le progrès social”, la CFE-CGC partage l’essentiel des constats du rapport contre les discriminations syndicales. Il faut désormais transformer l’essai et “mettre en application ces recommandations”, résume Gilles Lécuelle, secrétaire national confédéral.
Il s’agit notamment de rendre concrète la valorisation de l’engagement syndical par la reconnaissance de la mission syndicale. C’est pourquoi la CFE-CGC demande que la loi “reconnaisse le caractère d’intérêt général des fonctions syndicales dans l’entreprise comme à l’extérieur, notamment en sécurisant et en clarifiant la situation des militants qui exercent des mandats externes à l’entreprise”.
Afin de valoriser l’expérience du mandat, la CFE-CGC est par ailleurs favorable à la mise en œuvre d’une véritable validation des acquis de l’expérience (VAE) syndicale, et d’un dispositif dit d’« assesment syndical » devant permettre aux intéressés de trouver, en sortie de mandat, un poste en adéquation avec leur expérience.
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