La CFE-CGC se félicite de l’ouverture de la négociation interprofessionnelle sur l’encadrement qu’elle appelle de ses vœux depuis longtemps. Le précédent accord sur le sujet date de 1983 et nécessite d’être actualisé et adapté aux nombreuses évolutions techniques, managériales, sociétales, et des modes d’organisation de l’activité économique.
Les salariés de l’encadrement sont ceux qui contribuent significativement au processus de prise des décisions engageant le fonctionnement et l’efficacité des entreprises, petites et grandes. Par leurs compétences et leurs responsabilités dans les champs technique et managérial, ils sont les piliers de la performance économique et sociale des entreprises.
Face à la désaffection croissante d’un nombre de plus en plus élevé de salariés vis-à-vis de la prise de responsabilités en entreprise, il y a une attente forte des personnels d’encadrement et une nécessité impérieuse pour les entreprises à redonner le désir de s’engager : c’est tout le sens de cette négociation.
Les critères objectifs caractérisant l’appartenance à l’encadrement sont déjà bien identifiés et sont communs à toutes les branches professionnelles, comme l’ont très explicitement rappelé les représentants de l’APEC et de l’AGIRC, auditionnés ce matin. Ces critères devront être précisés dans l’accord : compétence, responsabilité, initiative et complexité de l’activité conduite.
La CFE-CGC promeut une logique de garanties pour équilibrer leur engagement : droit à exercer son esprit critique et à proposer des alternatives, dispositions visant à assurer une charge mentale acceptable, possibilité de remettre en cause des objectifs inatteignables pour soi et son équipe, moyens d’actualiser des compétences.
Il est aussi essentiel que les salariés de l’encadrement puissent débuter leur carrière avec l’envie de s’investir et la perspective d’un parcours professionnel gage de stabilité et d’épanouissement. Et qu’ils bénéficient des dispositions d’ordre général dont ils sont écartés aujourd’hui, à commencer par la retraite progressive dont les cadres au forfait-jours sont anormalement exclus.
La CFE-CGC aborde donc cette négociation avec la volonté forte de reconnaitre le rôle contributif majeur de l’encadrement à l’efficacité des entreprises et d’y associer des droits reconnaissant cet engagement spécifique et facilitant durablement son exercice. Nos entreprises et notre économie ne s’en porteront que mieux.
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