A l’occasion de ses vœux à la presse ce 30 janvier, François Hommeril, président de la CFE-CGC, a évoqué les grands dossiers d’actualité. Principaux extraits.
- Grève dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad)
#encadrement « Il faut réfléchir à ce que c’est qu’ être membre de l’encadrement dans une entreprise. Travail sur corpus de devoirs et droits. Ns pensons qu’il est important de le faire au niveau interprofessionnel » @fhommeril pic.twitter.com/ItKtkZyyKY
— CFE-CGC (@CFECGC) 30 janvier 2018
“A l’appel d’une large et remarquable unanimité intersyndicale à laquelle s’associe la CFE-CGC, ce mouvement symbolique des personnels des maisons de retraite confrontées à une dégradation de leurs conditions de travail est le signe d’un mal profond. Cette souffrance en dit long sur ce qui peut survenir quand un secteur est soumis à une mise sous contrôle budgétaire et à l’incohérence de certaines décisions économiques prises dans les entreprises.”
- Réforme de l’assurance chômage
“Pour la CFE-CGC, il est impératif de conserver le caractère contributif, assurantiel et solidaire de l’assurance chômage gérée par les partenaires sociaux qui ont tous rappelé leur attachement à la gestion paritaire du régime. La CFE-CGC défend un modèle de solidarité inter-catégorielle et rappelle que les salariés de l’encadrement y prennent plus que leur part puisqu’ils contribuent à hauteur de 27 % de contribution nette (42 % des cotisations, 15 % de dépenses) à l’assurance chômage.”
- Réforme de la formation professionnelle
“La CFE-CGC veut recentrer le débat sur l’efficacité économique et la mutualisation des moyens. La formation professionnelle doit être un outil de compétitivité des entreprises. Par ailleurs, la CFE-CGC réaffirme son attachement aux branches professionnelles et aux organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA) même si l’on peut retravailler sur leurs missions et objectifs. Enfin, la CFE-CGC continue d’exprimer de grands doutes sur l’individualisation des droits et réaffirme son attachement au congé individuel de formation (CIF), un dispositif sous-financé.”
- Concertation sur l’apprentissage
“L’apprentissage est une grande cause. Malgré les blocages et la concurrence que se livrent le patronat et les régions, la CFE-CGC fait des propositions – notamment sur la question de l’âge – pour développer la filière et la rendre plus attractive auprès des employeurs.”
- La rupture conventionnelle collective (RCC) instaurée par les ordonnances Macron
“Le nouveau dispositif exonère les entreprises de faire l’examen de la motivation économique de leur plan. Cela crée un nouveau contexte qui met une pression plus forte sur les acteurs syndicaux dans les entreprises alors que les moyens d’exercice du mandat ont diminué avec les ordonnances sur la réforme du Code du travail.”
- L’objet social de l’entreprise
“L’entreprise doit être un bien commun. Dans les travaux qui s’engagent avec les partenaires sociaux pour repenser l’entreprise, la CFE-CGC sera très attentive à ce que soient associées toutes les composantes et toutes les ressources de l’entreprise, dont le capital humain.”
- Négociation nationale interprofessionnelle sur la définition de l’encadrement
“C’est une négociation importante et symbolique pour la CFE-CGC, le syndicat de l’encadrement. La CFE-CGC, qui est quelque part une exception culturelle française voire mondiale, veillera à ce que soit défini précisément, au niveau national interprofessionnel, un corpus de critères et de droits caractérisant les salariés de l’encadrement dont le droit d’exprimer une opinion critique.”
A lire aussi :
– François Hommeril : « Traiter en profondeur la question du bien commun que représente l’entreprise dans la société »